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48h à Essaouira,
Une pause relaxante et enrichissante dans un havre de paix
Une pause relaxante et enrichissante dans un havre de paix
Envie de prendre le grand air et de profiter de l’océan ? Cap sur Essaouira, la « Cité des alizés », pour un voyage sous le signe des activités balnéaires et du patrimoine.
Située à quelques heures de route de Casablanca et de Marrakech, cette petite ville battue par les vents vous charmera par son authenticité.
Offrant l’occasion de se balader tranquillement dans sa médina, de prendre d’assaut ses fortifications ou encore de se détendre sur ses plages, Essaouira est le port idéal pour jeter l’ancre et se relaxer.
Et pas seulement. Elle est aussi le rendez-vous des fans de kitesurf et windsurf qui règnent le long de ses côtes.
Pour les amateurs de musique, plusieurs fois par an, des festivités très variées animent la ville : le Moga Festival ou le Festival Gnaoua et Musiques du Monde sont de très bonnes occasions de découvrir Essaouira par son côté festif et culturel.
Le matin, pour débuter votre balade, rendez-vous devant Bab Sebaa, la Porte du Lion, qui date du XIXème siècle.
D’ici, vous aurez l’occasion d’apprécier la remarquable rénovation de l’enceinte. Bordés de sentiers fleuris, les remparts sont à nouveau l’un des lieux de prédilection des Souiris que vous croiserez discutant ou jouant aux cartes.
En pénétrant dans l’ancienne ville, vous apercevrez l’Horloge, l’un des principaux points de repère de la cité. Édifiée en 1928, elle connaîtra en 2012 une importante rénovation qui lui permet de rythmer à nouveau la vie des Souiris en sonnant les heures et les demi-heures.
Face à la Tour de l’Horloge, engagez-vous sur la Place Chefchaouni qui vous mènera rapidement devant l’une des institutions gourmandes de la ville. Dans cette pâtisserie mythique créée en 1928, vous pourrez emporter ou dégusterez sur place l’une de leurs douceurs dont les fameuses « patates ». En poursuivant sur la rue animée de la mosquée Kasbah où se trouvent de nombreux cafés, dont les plus anciens remontent au début du XXème siècle, vous atteindrez la Place Moulay Hassan.
À toute heure, habitants et touristes se rassemblent sur ses terrasses, pour prendre un café ou déjeuner au son des artistes de rue et des rythmes gnaouas.
Toujours très présente dans les murs de la cité, la culture gnaoua a été inscrite en 2019 sur la Liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. Survolant la place, les mouettes et goélands vous indiquent que le port n’est pas loin.
Nombreux sont les pêcheurs à entrer dans le port d’Essaouira pour y déposer leurs marchandises et participer à la criée. Entre l’effervescence marchande et un décor d’exception, le port d’Essaouira demeure l’un des spots incontournables de la ville.
Le port conserve un charme typique grâce aux petits bateaux en bois bleu et blanc, qui attirent toujours autant les artistes et les photographes. Avec ses allures de carte postale, la Sqala du Port est un ensemble fortifié édifié au XVIIème siècle sur les vestiges du château portugais, « le Castello Real ».
Depuis la Sqala, vous aurez une vue imprenable sur les Îles Purpuraires, composées, notamment, des Îles de Mogador et de Pharaon.
Abritant aujourd’hui une réserve ornithologique, ce site écologique recèle également de vestiges d’une ancienne prison du XIXème siècle.
En revenant vers la Place Moulay Hassan, vous remarquerez, à l’heure du déjeuner, l’effervescence que connaissent les nombreux stands de poissons. Avant de poursuivre votre balade, réservez-y quelques belles prises et attablez-vous pour déguster un poisson frais, tout droit sorti de l’océan.
Après déjeuner, poursuivez votre visite historique d’Essaouira en empruntant Derb Sqala.
Ponctué d’échoppes traditionnelles et de boutiques tendances, Derb Sqala offre une balade inspirante entre les époques. Impressionnante plateforme d’artillerie construite au XVIIIème siècle, elle conserve le souvenir d’une Mogador combattante repoussant les attaques des ennemis par la mer grâce à ses nombreux canons.
Au pied de la Sqala, vous pourrez vous arrêter devant l’époustouflant travail du bois de Thuya et de la nacre des marqueteurs. Ensuite, tout en continuant votre promenade dans les ruelles, laissez-vous tenter par les petits magasins exposant tour à tour textiles chatoyants, tenues traditionnelles rayées, sacoches en cuir ou en vannerie, et bien sûr, les incontournables produits cosmétiques et alimentaires à base d’argan.
À ne pas manquer : Pour faire le plein de produits frais, remontez le Souk Jdid situé entre Bab Marrakech et Bab Doukala. De part et d’autre de cette rue animée, retrouvez les marchands d’olives, de fruits et de légumes, de poulet et de viande ainsi que le fameux marché aux poissons.
Installé sur une place qui daterait de 1863, les larges comptoirs en bétons carrelés recueillent sardines, daurades, soles, rougets et crevettes, qui attendent le visiteur pour être emportés à la maison ou directement grillés sous les arcades voisines.
Après vous être attardé sur les principaux monuments historiques de la cité, place aux découvertes artistiques.
Pour ce faire, rendez-vous en matinée devant le Borj Bab Marrakech. Tour de garde du XIXème siècle, ayant bénéficié d’une seconde jeunesse en 2012, elle accueille régulièrement des expositions ou des événements culturels.
À quelques mètres de Bab Marrakech, le Complexe Artisanal vous offre un premier aperçu des savoir-faire d’Essaouira. Bien qu’ici le travail du thuya soit roi, l’argent, la laine et le cuir sont également travaillés avec finesse. Bois au parfum caractéristique, le thuya était autrefois utilisé pour la construction des plafonds des riches demeures et des mosquées. L’artisanat du thuya prend un réel essor décoratif au début du XXème siècle avec une très large déclinaison de boîtes, de plateaux, de bougeoirs ou encore de jeux d’échecs.
Mohamed Tabal, Said Ouarzaz, Houssein Miloudi, Mohamed Zouzaf ou encore Abdelmalek Berhiss sont les principaux peintres souiris qui marquent de leur empreinte l’art marocain.
Dans les ruelles de la médina, n’hésitez pas à pousser les portes des différentes galeries d’art qui donnent également la parole à de jeunes artistes.
Et si vous souhaitez remonter aux origines de « l’École d’Essaouira », rendez-vous sous la Tour de l’Horloge avec Fréderic Damgaard, historien d’art danois tombé amoureux des peintres de la cité qui a créé la première galerie d’art de la médina. Cela est certain, Essaouira a de tous temps attiré peintres, photographes, mais aussi musiciens et cinéastes.
Ainsi, si Jimi Hendrix ou Cat Stevens ont apprécié y poser leurs valises, le réalisateur Orson Wells a fait de la cité le décor de son adaptation d’Othello.
Entre l’Horloge et la place Moulay Hassan, un petit espace vert commémore d’ailleurs le passage de cette légende du 7ème art.
Si vous aussi, vous souhaitez développer votre fibre artistique, n’hésitez pas à faire appel aux galeristes afin qu’ils vous orientent vers des ateliers créatifs. Peinture, photographie, poésie… Vous aurez l’embarras du choix.
Si toutes ces découvertes vous ont ouvert l’appétit, profitez de la quiétude d’un riad pour savourer, entre autres, du poisson frais ou une pastilla aux fruits de mer, avant de partir vous détendre sur la plage, jusqu’au soleil couchant.
À la sortie de la plage, les occasions ne manqueront pas pour prendre un petit encas traditionnel comme un cornet de pois-chiches. Pour les plus actifs, la plage d’Essaouira est aussi le point de départ pour partir en randonnée pédestre, équestre ou en quad vers le Cap Sim en passant par la forêt Diabat.
Quant aux sportifs, ils planifieront sans doute un après-midi golf ou des activités nautiques. Mais la ville s’inscrit surtout comme le paradis des kite-surfeurs et autres amateurs de planche à voile grâce à la forte présence de vents, d’où son surnom de « cité des Alizés ».
À ne pas manquer : À quelques mètres de la Mosquée Ben Youssef, la plus grande mosquée d’Essaouira, découvrez un restaurant-boutique au style vintage et chaleureux. Ici, pièces de mobilier et de décoration des années 1950-1960 et 1970 s’enchevêtrent dans un joyeux bric-à-brac aux couleurs et aux matières pop.
Vous l’aurez compris, le cœur d’Essaouira bat au rythme des arts et de la culture. Et c’est en partie grâce à une association fondée par des Souiris passionnés.
Créée en 1992, l’association Essaouira-Mogador a pour ambition d’œuvrer pour la sauvegarde et pour la promotion d’Essaouira. Souhaitant également contribuer au renouveau culturel de la ville, l’association se positionne comme le partenaire privilégié de nombreux événements comme le Festival Gnaoua et Musiques du Monde, le Festival du Printemps Musical des Alizés et le Festival des Andalousies Atlantiques.
Aujourd’hui, Essaouira-Mogador a pour siège, Dar Souiri. Chef d’œuvre architectural, ce riad construit en 1907, est un espace entièrement dédié à la culture qui constitue un lieu prisé pour tous les amoureux d’Essaouira. Tout au long de l’année s’y succèdent des concerts, des soirées de poésie, des expositions de photographies ou d’art plastique, des débats ou encore des séminaires. A visiter impérativement !
Partez profiter de la quiétude de Sidi Kaouki, un petit village où le surf et le windsurf sont rois. Bordé d’une forêt d’arganiers et de thuyas, vous découvrirez un paysage préservé. Sur la large plage de Sidi Kaouki, vous pourrez prendre le soleil tout en vous laissant bercer par le bruit des vagues ou pratiquer en famille le tennis de plage ou encore les jeux de ballon.
Laissez-vous tenter par une promenade à dos de cheval ou de dromadaire.
À l’heure du déjeuner, vous ne quitterez pas la mer des yeux grâce aux petits restaurants situés en bordure de la plage.