Un week-end d’aventure entre désert, cascades et oasis
Que diriez-vous de vivre au rythme d’une oasis, le temps d’un week-end ? Située à l’extrême-est du Royaume, Figuig offre une parenthèse hors du temps. Ville-palmeraie, elle est plantée au cœur d’un cirque montagneux et est composée de 7 ksour, répartis dans deux palmeraies côte à côte.
Un emplacement géographique unique en son genre dans le Royaume pour s’offrir une pause de détente et d’aventure au cœur d’une immense palmeraie qui a su conserver son authenticité.
Parsemée de nombreuses sources d’eau, la région est aussi connue pour ses anciennes mines de zinc et de plomb.
Maintenant hors d’usage, elles ont permis la découverte de plusieurs sites et grottes préhistoriques à visiter.
Que ce soit à l’ombre de ses palmiers, sur ses chemins de randonnée, à la découverte de ses ksour ou du passage des premiers hommes sur ses terres, Figuig est une destination idéale pour une escapade qui ne ressemble à aucune autre !
Arrêtez le temps et détendez-vous !
Commencez par découvrir les étroites ruelles des ksour de Figuig tout en parcourant les chemins entre les palmiers. C’est ce que vous ressentirez tout de suite dans les ksour El Hammam El-Foukani et El Maïz.
Commencez votre balade à partir du Ksar Zenaga, au sud de la ville, le plus grand et le mieux conservé des 7 ksour que compte la localité.
Délimité au nord par le Jorf (une falaise d’environ 30 mètres de haut) et au sud par la rivière Oued Lakbir, elle s’étend sur une superficie de 55 hectares, ce qui représente la moitié de la surface du territoire de la ville.
Au sommet de la falaise, vous pourrez apercevoir le marabout Sidi Ben Aïssa.
Mais ce n’est pas le seul. Répartis entre les deux palmeraies, de nombreux mausolées sont également à découvrir dans la région, comme le marabout Sidi Abdel Kader, à l’est, ou encore la mosquée mérinide. Après cette balade quasi spirituelle, rejoignez la place Tachraft dans le quartier Zenaga.
De nombreuses tables typiques vous serviront le fameux couscous « dchichat al marmaz », fait à base d’une semoule de blé cuite à la vapeur et séchée avant d’être moulue.
Après le déjeuner, ralentissez le rythme pour vous octroyer un moment de détente à l’ombre des arbres de la ville. Et vous aurez le choix !
Outre les palmiers-dattiers, qui font la renommée de l’oasis, les palmeraies sont également composées de grenadiers, d’oliviers et de figuiers.
Les Figuiguis y cultivent aussi les céréales, les légumes et la luzerne grâce à des jardins étagés, associés à un système d’irrigation traditionnel.
Durant votre promenade, traversez les ksour jusqu’au sud de la ville. Vous aurez l’occasion d’observer que Figuig est dotée d’un patrimoine agro-environnemental exceptionnel constitué d’une vingtaine de sources d’eau qui sont à l’origine de l’établissement des ksour.
Jaillissant de ces sources, l’eau est ensuite acheminée selon un système de répartition ancestral complexe vers les terrains agricoles grâce à des rigoles, des seguias ou par des canaux souterrains, les khettaras. Un circuit hors du commun qui ne manquera pas d’éveiller la curiosité des petits comme des grands, lors de votre promenade.
N’hésitez pas à faire appel à un guide certifié qui vous livrera avec passion tous les secrets de ce mode de culture qui perdure depuis des siècles.
À ne pas manquer : Au sein du Ksar Zenaga, une association vous ouvre ses portes afin de faire découvrir le travail artisanal de la région. L’occasion de s’offrir une séance shopping parmi des tapis traditionnels, les djellabas, et burnous, les « haïks » – les longues robes blanches des femmes – mais aussi de se laisser tenter par la maroquinerie ou la poterie.
Pour cette deuxième journée de découverte, que diriez-vous de partir explorer la région ? Prenez la route vers Aïn Béni Mathar au nord de Figuig, en direction d’Oujda. Vous aurez l’occasion de passer par Bouarfa et Tendrara et pourrez y voir les anciennes gares ferroviaires. Ces dernières reprennent ponctuellement vie grâce à l’Oriental Désert Express, un train touristique qui fonctionne occasionnellement. La ligne relie Oujda à Bouarfa et ne dépasse pas les 50 kilomètres par heure, ce qui vous permettra de profiter tranquillement des paysages.
Arrivés à Aïn Béni Mathar, prenez le temps de découvrir son église ou encore la centrale thermo-solaire, conçue pour renforcer l’accès à l’électricité des habitants de la région, via les énergies renouvelables.
Dirigez-vous ensuite vers la source Ras El Aïn.
Aux alentours, vous pourrez observer les cultures maraîchères ainsi que de nombreux troupeaux de moutons de la race « Beni Guil ». Typique de la région de l’Oriental, cette race est notamment réputée pour sa laine de grande qualité.
Elle est d’ailleurs célébrée chaque année pendant le Festival de l’élevage et des pâturages des tribus Beni Guil. Son objectif ? Valoriser les produits locaux et faire connaître le patrimoine culturel et les potentialités économiques des éleveurs de la région. L’occasion également de faire des achats, puisqu’un grand nombre de coopératives de la région se retrouvent ici pour faire connaitre aux visiteurs leurs savoir-faire et commercialiser leurs produits du terroir comme les dattes, la viande séchée ou encore des tapis ou des bijoux en argent, issus de l’artisanat local.
À ne pas manquer : Les environs de Figuig (Douissa, Chellala, Dchira, Oued Tachettouft) mais aussi de Bouarfa sont réputés pour être particulièrement riches en sites préhistoriques.
C’est le cas de Ich, un village fondé au XIIIème siècle et situé à 28 km au nord de la ville de Bouarfa. Vous pourrez vous promener au sein de cette petite oasis isolée mais d’une grande beauté naturelle, avec de nombreuses sources et un petit lac ainsi que des plaines maraîchères. C’est également un lieu de pèlerinage grâce à la présence d’un grand nombre de sanctuaires religieux.
Mais la particularité de ce village, c’est son patrimoine préhistorique. Un véritable musée à ciel ouvert pour tous les amateurs de gravures rupestres : expositions en plein air, peintures dans des grottes, images gravées sur des dalles de grès…
N’hésitez pas à aller à la rencontre de ces témoignages du passé à l’aide d’un guide agréé qui saura vous orienter et partager de précieuses informations. Il est en effet assez intéressant de deviner les dessins millénaires de brebis, bovidés et antilopes et d’imaginer le mode de vie de ceux qui peuplaient alors la région.
Reliant Oujda à Figuig en passant par Béni Oukil, Aïn Béni Mathar, Tendrara et Bouarfa, l’Oriental Désert Express est une véritable attraction dans la région.
Service occasionnel, ce périple propose – tous les trois mois – aux voyageurs de prendre place dans 4 wagons à l’ancienne pour emprunter une ligne de transport de minerais à travers des paysages semi-désertiques.
Parcourant 300 kilomètres à une vitesse de moins de 50km/h, l’Oriental Désert Express offre un voyage inspirant face à la beauté des paysages. Pour vivre l’expérience ?
Rendez-vous à la gare d’Oujda mais attention : avec 4 départs par an, mieux vaut vous renseigner en avance.
Prenez la route direction de Jerada. Cette ancienne ville minière, située à un peu plus de 300 kilomètres au nord de Figuig, présente plusieurs attraits pour s’aventurer hors des sentiers battus.
Si de nombreux vestiges de l’industrie minière y sont toujours visibles, les environs de Jerada offrent des espaces naturels agréables, pour profiter d’une parenthèse en pleine nature. Gafaït, et son oasis de verdure en est un bel exemple.
A proximité, rendez-vous à la source de l’Oued Za et ses cascades. Un havre de paix où il est agréable de se baigner et, pourquoi pas, déguster un thé ou un tajine les pieds dans l’eau. C’est aussi l’occasion de partir à la rencontre du barrage Hassan II, qui offre aux visiteurs un vaste panorama sur la région.
En dépassant Gafaït, dirigez-vous ensuite vers les nombreux sites préhistoriques qui bordent la ville. Pas moins d’une trentaine se succèdent ainsi, dont la grotte de Ghar Zebou, connue pour abriter des traces du paléolithique, dont des gravures rupestres.