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Béni-mellal
Un week-end d’émotions face à la nature
Un week-end d’émotions face à la nature
Besoin de vous offrir une échappée belle au cœur d’une nature préservée ? En famille ou entre amis, détendez-vous au bord de l’un de ses lacs ou le long de ses rivières : dans la région de Béni-Mellal, c’est un véritable art de vivre ! Vous aurez l’occasion de vous dépenser sur les nombreux sentiers de randonnées ou de vous essayer, pourquoi pas, à des pratiques sportives peu répandues. Ceux qui aiment prendre de la hauteur, ne manqueront pas de s’aventurer jusqu’au Mont M’Goun.
Avec plus de 4000 mètres d’altitude, il constitue le troisième plus haut sommet du Maroc après le Jbel Toubkal et le Jbel Ouanoukrim. La « vallée heureuse » qui l’entoure, porte d’ailleurs bien son nom, en référence à sa beauté et à la chaleur de ses habitants. Vous y découvrirez également des savoir-faire artisanaux précieux et un terroir parmi les plus réputés du Royaume.
Pour débuter votre périple dans la région de Béni-Mellal, prenez la route de Aïn Asserdoun, un site naturel particulièrement apprécié des habitants de la ville. Classé au patrimoine national en 1947, Aïn Asserdoun est la principale source d’eau de la ville. Ses deux cascades font face à un espace vert. Au sommet de la montagne, Borj Ras El Aïn est une petite forteresse qui surplombe la source et le parc de Aïn Asserdoun. Vous aurez l’occasion d’y apprécier, au milieu des vergers, une vue panoramique sur la ville et sur la vallée de Tadla. Situé à une trentaine de kilomètres de Béni-Mellal, le village de Kasbat Tadla est une halte historique intéressante. En plein cœur de la petite bourgade, une forteresse déploie ses couleurs rougeâtres sur le paysage. Autre témoin de l’histoire de ce village fortifié, les vestiges de son mur d’enceinte, sont parmi les plus anciens de la région.
Prenez ensuite la direction d’El Ksiba pour vous balader dans le parc de Taghbalout. Région reconnue pour ses sentiers de randonnées, El Ksiba déploie sur son territoire une nature riche et plusieurs gorges. Le village de Taghzirte est l’un des points de départs appréciés par les randonneurs, à pieds ou à dos de mulet. Habitées par les fameux singes Magot, ces gorges boisées renferment différentes grottes qui présentent des traces préhistoriques. Si vous êtes amateurs de spéléologie, ne manquez pas de vous rendre aux grottes d’El Ksiba et à l’aven des Ours, une cavité profonde de près de 117 mètres de profondeur.
À ne pas manquer : la région de Béni-Mellal est connue pour son répertoire d’Ahidous, danse traditionnelle pratiquée autant par les femmes que par les hommes amazighs, accompagnée de chants poétiques. Sa pratique est encore courante dans des villages comme Taghzirte ou Aïn El Ghazi. Issus de la tradition orale, les poèmes de l’Ahidous abordent de nombreux sujets de société.
Si vous voulez pousser un peu plus loin la découverte des richesses naturelles, dirigez-vous vers Azilal, au sud de Béni-Mellal. Située à 1350 mètres d’altitude, Azilal constitue le point de rencontre entre le Moyen et le Haut-Atlas et bénéficie d’un climat doux tout au long de l’année. Sur place, n’hésitez pas à aller à la rencontre des coopératives locales qui sont spécialisées dans le tissage. La région offre également de somptueux paysages tels que le panorama sur la vallée des Aït Bouguemez. C’est le point de départ idéal pour découvrir les merveilles de la région : baladez-vous le long des gorges de l’Oued El Abid, puis visitez les citadelles d’Abachkou qui se fondent dans le décor des terres rouges environnantes. Ne manquez pas non plus d’aller faire un tour à Taghia, un petit village berbère reculé et verdoyant, entouré de parois rocheuses pouvant aller jusqu’à 800 mètres de hauteur.
Non loin d’Azilal, la région de Demnate offre une curiosité géologique à ne pas manquer : le pont naturel d’Imi N’Ifri. La région est également appréciée pour les fameuses cascades d’Ouzoud qui s’élèvent sur 110 mètres, avec des chutes sur trois paliers. Vous aurez l’occasion de profiter de ce cadre en vous installant pour le déjeuner ou le thé dans l’un des nombreux stands de restauration qui font face à la cascade. Les amoureux de nature, préféreront peut-être prendre la route de la Réserve naturelle de Tamga. Recouvrant 8400 hectares, elle participe à la préservation d’une faune et d’une flore variée. Ce sont plus de trente-trois espèces de mammifères et plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux qui y évoluent en toute liberté. Un jardin botanique permet également d’en apprendre davantage sur les plantes médicinales.
À ne pas manquer : premier du Maroc et d’Afrique, le Géoparc Unesco du M’Goun est désormais une destination incontournable dans la région. Situé au milieu de la chaîne du Haut-Atlas, entre Béni-Mellal et l’Ighil M’Goun au sud, il couvre une superficie de près de 6000 km2 et englobe 15 communes dont Azilal, Demnate et Zaouïat Ahansal. Il a la particularité de rassembler de nombreux sites d’intérêt exceptionnels. Situé dans la ville d’Azilal, le musée du Géoparc est une composante essentielle du parc puisqu’il a pour vocation de valoriser, à travers ses espaces d’exposition, le patrimoine naturel, géologique, archéologique, et culturel de son territoire.
Immense œil bleu au milieu des montagnes et d’une nature préservée, le lac de Bin El Ouidane est une halte incontournable pour s’aérer et se détendre. Construction hydraulique d’importance, le barrage sur le fleuve Bin El Ouidane assure l’irrigation des plaines du Tadla. Situé à 800 m d’altitude, le lac et ses environs sont propices aux loisirs et aux randonnées. Installés autour du lac, plusieurs restaurants, hôtels et maisons d’hôtes vous permettront de savourer des plats typiques tout en profitant d’une vue agréable sur les environs. Riche en poissons comme la carpe ou le brochet, le lac est également devenu une destination de choix pour la pêche sportive dite “No Kill”. Il vous sera également possible de louer le matériel nécessaire (kayak, ski nautique, wakeboard) pour profiter du lac en famille ou entre amis.
Située au cœur du Haut-Atlas central, la vallée des Aït Bouguemez mérite bien son surnom de « vallée heureuse ». Reconnue pour l’hospitalité de ses habitants et la qualité de leur jus de pomme, elle est une destination où il fait bon de se promener entre les arbres en fleurs. Inscrite dans le Géoparc M’Goun, elle permet de partir sur les traces de dinosaures qui, il y a des centaines de milliers d’années, peuplaient le lac qui recouvrait toute la région. De nos jours, d’immenses traces de pattes, figées dans les dalles calcaires, sont facilement observables. Autre curiosité de la vallée, l’architecture typique des anciens greniers à blé communautaires. Témoin de ces constructions collectives, l’Ighrem N’Sidi Moussa, situé au sommet d’une colline, a été restauré en 1994 avec le concours de l’Unesco. Il abrite désormais un musée ethnographique.