Plages, désert et traditions dans le Sahara Atlantique
Que diriez-vous de vous évader en prenant la direction du Sahara ? Tan-Tan est la destination parfaite pour découvrir les paysages sahariens et ses traditions culturelles, le tout à moins de 30 km de l’océan. Elle invite instantanément à la déconnexion grâce à son littoral alternant plages, dunes désertiques et sites naturels préservés.
Reconnue également comme gardienne des traditions culturelles hassanies, Tan-Tan est indissociable de son célèbre Moussem, qui accueille chaque année de nombreux visiteurs. Organisé au mois de juin, il est considéré comme l’un des plus grands rassemblements de tribus nomades d’Afrique du Nord. Il a d’ailleurs été inscrit en 2008 par l’Unesco, sur la Liste Représentative du Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité. Tout comme l’Anti-Atlas, la région du Sahara intéresse également les paléontologues pour sa richesse en vestiges préhistoriques. À partir de 1999, la ville a tout particulièrement éveillé l’intérêt des chercheurs internationaux après la découverte d’une énigmatique statuette qui daterait de 300 000 ans.
Dynamique petite ville de pêcheur fondée en 1940, Tan-Tan (et son port d’El Ouatia) a su devenir, à partir de la fin des années 1950, l’un des ports sardiniers les plus importants du Royaume. Aujourd’hui tournée vers l’avenir, vous pourrez y profiter de sa douceur de vivre et de son charme authentique.
Si vous vous intéressez à la préhistoire, partez à la découverte des nombreux fossiles et gravures rupestres que recèle la région de Tilemzoune et son oasis.
Plus au sud, à 50 kilomètres de Msied, Azguerre dispose aussi d’une grande richesse de peintures anciennes dans des grottes. Découvertes en 2001, elles ont la particularité de représenter l’apparence humaine.
Les traditions culinaires de Tan-Tan sont profondément liées à son environnement saharien et à son mode de vie nomade. La gestion des ressources est ici un art.
Les ingrédients de base sont le lait de chamelle, la viande de chameau, les fruits secs et les céréales.
Dans la région, il est toujours d’usage de préparer le Tichtar, des morceaux de viande séchés au soleil, salés à point et enfouis dans le Dhen (beurre fondu, parfois rance) pour conserver sa saveur. Cette méthode de conservation traditionnelle est particulièrement adaptée au nomadisme.
Toujours à base de chameau, le Tidguit est une recette typique, composée de viande écrasée, aromatisée et mélangée au Dhen, que vous pourrez savourer lors d’un petit-déjeuner copieux.
Activité ancestrale des tribus nomades, l’artisanat saharien est surtout reconnu pour sa maroquinerie, le tissage, la broderie et les bijoux en argent. Aujourd’hui organisé dans le cadre de coopératives, cet artisanat met en lumière les matières premières comme la laine, le cuir de chèvre et de chameau, l’argent et l’émail.
Le travail du bois est aussi une activité traditionnelle prisée chez les nomades. Il est autant destiné aux objets du quotidien (poutres de tentes, ustensiles de cuisine) qu’associé à l’ornementation (bijoux, décor pour les vêtements). Vous trouverez une belle sélection de ces savoir-faire à la Salle d’Exposition des Produits de l’Artisanat, boulevard Bir Anzarane.
Dans la région de Tan-Tan, l’embouchure de l’oued Draâ est un spot de choix pour les amateurs de photos animalières.
Site protégé Ramsar (convention internationale qui garantit le respect des caractéristiques écologiques), il abrite des dunes et des falaises maritimes et mais aussi une végétation qui accueille de nombreuses espèces animales. En effet, oiseaux migrateurs (flamants roses, grands cormorans), mammifères (chacal, sanglier, genette, renard, hyène) et reptiles (cobra) viennent y trouver refuge.